Démarches administratives en ligne : le Conseil d’Etat fixe un cadre général et se prononce sur les demandes de titre de séjour

Peut-on imposer aux usagers d’accomplir des démarches administratives en ligne ? Le Conseil d’État fixe un cadre général et se prononce sur le cas particulier des demandes de titre de séjour des étrangers.

Au printemps 2021, le Gouvernement a imposé aux étrangers souhaitant obtenir un titre de séjour en France de déposer leur demande par internet, via un téléservice, tout en prévoyant une entrée en vigueur progressive de ce nouveau dispositif (décret n° 2021-313 du 24 mars 2021arrêté du 27 avril 2021arrêté du 19 mai 2021). Plusieurs associations d’aide aux étrangers ont demandé au Conseil d’État d’annuler cette mesure.

La section du contentieux du Conseil d’État, formation de jugement qui juge notamment les affaires qui soulèvent une question de droit nouvelle, s’est réunie pour examiner le recours déposé par les associations.

Rendre obligatoire un téléservice est possible, mais avec des garanties

 

Image par Daniel Agrelo de PixabayLe Conseil d’État juge que, de façon générale, l’obligation d’avoir recours à un téléservice pour l’accomplissement de démarches administratives auprès de l’État peut être instaurée par le Gouvernement. Cette obligation ne relève pas du domaine réservé à la loi, et aucun droit ou principe constitutionnel ne s’y oppose.

Toutefois, le Conseil d’État précise qu’une telle

obligation ne peut être imposée que si l’accès normal des usagers au service public et l’exercice effectif de leurs droits sont garantis. Pour cela, l’administration doit tenir compte de la nature de la démarche qui est dématérialisée, et de son degré de complexité, des caractéristiques de l’outil numérique proposé, ainsi que de celles du public concerné – notamment des difficultés d’accès ou d’utilisation des services en ligne.

Pour certaines démarches particulièrement complexes et sensibles, le texte qui impose l’usage obligatoire d’un téléservice doit prévoir une solution de substitution : tel est le cas pour les demandes de titres de séjour

Le Conseil d’État fixe deux conditions pour que l’obligation d’utiliser un téléservice pour les demandes de titres de séjour soit légale. Tout d’abord, les usagers qui ne disposent pas d’un accès aux outils numériques, ou qui rencontrent des difficultés dans leur utilisation de l’outil, doivent pouvoir être accompagnés. Ensuite, s’il apparaît que certains usagers sont dans l’impossibilité, malgré cet accompagnement, de recourir au téléservice, pour des raisons tenant à sa conception ou à son mode de fonctionnement, l’administration doit leur garantir une solution de substitution. Ces conditions visent à prendre en compte les caractéristiques et situations particulières des étrangers demandant un titre de séjour, qui pourraient perdre le droit de se maintenir sur le territoire si leur demande n’était pas enregistrée.

Actuellement, si le Gouvernement prévoit un accompagnement des usagers du téléservice, il ne prévoit pas de solution de substitution en cas de défaillance liée à la conception ou au mode de fonctionnement du téléservice. Le Conseil d’État juge ainsi que le Gouvernement doit compléter ses textes pour prévoir l’existence d’une telle solution de substitution. D’ici là, si un étranger ne parvient pas à déposer sa demande par le téléservice pour de tels motifs, l’administration sera tenue, par exception, de permettre le dépôt de celle-ci selon une autre modalité.

Le Conseil d’État précise enfin, dans la réponse qu’il apporte à une question posée par le tribunal administratif de Montreuil et le tribunal administratif de Versailles, que les préfets ne pouvaient pas rendre obligatoire, avant l’entrée en vigueur du décret du 24 mars 2021, l’emploi de téléservices pour le dépôt des demandes de titres de séjour.

Changement d’employeur et titre de séjour, les nouveautés

Suite à la réforme d’avril 2021, la réglementation applicable aux travailleurs étrangers en situation de changement d’employeur a été modifiée.
Vigilance donc lors d’un recrutement ou d’un renouvellement de titre de séjour, il y a de nouvelles obligations et vous pourriez avoir des formalités à effectuer pour être en règle !
✅ Pour un titre de séjour passeport talent :
Avant : le collaborateur PT était lié durant 2 années à son employeur sponsor.
En cas de changement d’employeur dans la période des 2 années, il y avait une distinction entre rupture volontaire et rupture involontaire du contrat de travail.
 Si rupture volontaire (démission) → dossier de changement d’employeur.
 Si rupture involontaire (licenciement, rupture conventionnelle) → déclaration préalable d’authentification.
⚠ Depuis le décret du 31 mars 2021 : cette période des 2 ans a été supprimée.
Seule la Déclaration préalable d’authentification doit être effectuée.
✅ Pour un titre de séjour salarié :
Avant : le collaborateur était lié durant 2 années  à son employeur sponsor.
En cas de changement d’employeur dans la période des 2 années, il y avait une distinction entre rupture volontaire et rupture involontaire du contrat de travail.
 Si rupture volontaire (démission) → dossier de changement d’employeur avec nouvelle autorisation de travail au profit du nouvel employeur.
• Si rupture involontaire (licenciement, rupture conventionnelle) → déclaration préalable d’authentification. Depuis le décret du 31 mars 2021 : cette période des 2 ans a été supprimée.
⚠ Tout nouveau contrat de travail fait l’objet d’une demande d’autorisation de travail (sans opposabilité de la situation de l’emploi).
Nous observons que pour tout renouvellement de titre de séjour, les préfectures exigent la production d’une autorisation de travail au profit de l’employeur actuel, peu importe la date de prise de poste et même si au moment du recrutement aucune autorisation de travail n’était requise.
Il s’agit donc là d’une demande d’autorisation de travail rétroactive.
Les équipes de RelocationZen sont là pour vous soulager de toutes ses démarches administratives.
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Vivre une expérience d’expatrié !

Tendez la main aux expatriés ! 

Vivre une expérience d’expatriation, c’est généralement passer par quatre phases, décrites par les chercheurs McCormick et Chapman : 

  • La phase « lune de miel » est celle de la découverte, de l’attrait pour la nouveauté 
  • La phase de crise naît de la désorientation face aux contrastes culturels, aux situations déstabilisantes, à la perte de repères, on se sent perdu et isolé
  • La phase d’adaptation est positive : il s’agit de s’approprier les règles de vie, les usages, de se projeter dans cette nouvelle vie 
  • Enfin, la phase de maîtrise est celle de l’épanouissement et de la satisfaction !

Le modèle n’est pas figé et dépend bien entendu de la personnalité de chacun. Vécue en famille, l’expatriation peut se révéler compliquée, les phases pouvant être plus ou moins marquées ou longues pour chacun des membres de la tribu. 

L’automne correspond souvent à la phase de crise, l’été est passé, les enfants ont fait leur rentrée, il faut se confronter à une nouvelle vie professionnelle…

C’est l’heure de tendre la main aux expatriés de votre entourage, collègues, voisins, famille des camarades d’école de vos enfants. Il n’est pas toujours facile de s’adapter à la culture des autres.

Commencez par bavarder, en français s’il est maîtrisé ou dans une langue que vous comprenez tous deux, généralement l’anglais, partagez des conseils, offrez votre aide pour « affronter « des formalités administratives, lancez une invitation à partager un café, faites découvrir vos endroits préférés dans le quartier…

Les échanges interculturels sont sources d’enrichissement et de futures amitiés.

Vous avez des questions, nos équipes sont là pour y répondre : contact@relocationzen.paris

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Voyager dans l’espace Schengen avec un visa ETIAS c’est possible !

Les citoyens de 62 pays peuvent actuellement voyager dans l’espace Schengen pour des séjours de maximum 90 jours sans devoir obtenir un visa.

Les pays qui n’ont pas besoin d’un visa pour voyager en Europe devront, dès 2022, demander une autorisation de voyage ETIAS.

Obtenir une exemption de visa ETIAS pour l’Europe sera un procédé rapide et facile. Les exigences pour obtenir un ETIAS approuvé incluent un passeport valide, une adresse e-mail et une carte de crédit ou de débit pour payer les frais de traitement.

Pour remplir la demande d’ETIAS, les voyageurs devront soumettre quelques données personnelles, des détails concernant leur voyage et les renseignements figurant sur leur passeport. Chaque demandeur devra répondre à une série de questions de sécurité liées à leur état de santé, à leurs antécédents criminels et aux zones de conflit qu’ils auraient visitées récemment.

L’Union européenne garantit que la majorité des demandes d’ETIAS seront traitées en quelques minutes. Cependant, dans certains cas, la demande d’ETIAS sera traitée manuellement pour vérifier l’exactitude des données du voyageurs. Toutes les informations fournies par le voyageur sont recoupées avec des bases de données de sécurité internationales et de l’espace Schengen.

Nos consultants spécialisés sont à votre disposition pour toutes vos questions concernant les formalités d’immigration.
Image par PIRO4D de Pixabay

Nouvelle carte d’identité au format carte bancaire expérimentée dans l’Oise avant un déploiement généralisé en août 2021 :

La nouvelle carte nationale d’identité est au format carte bancaire (comme le nouveau permis de conduire). Elle comporte une puce électronique, hautement sécurisée, contenant une photo du visage du titulaire et ses empreintes digitales. Elle est aussi équipée d’un cachet électronique visuel (CEV) permettant une lecture automatique. D’abord déployée dans le département de l’Oise, elle sera peu à peu étendue aux autres départements jusqu’au 2 août 2021. Cette nouvelle carte doit permettre de lutter contre la fraude et l’usurpation d’identité.

C’est un règlement européen du 20 juin 2019 qui impose la généralisation de cette carte à partir du 2 août 2021. Elle sera obligatoire, dans tous les États de l’Union qui ont déjà une carte nationale d’identité.

Il n’est évidemment pas obligatoire que tous les citoyens soient munis d’une telle carte à partir du 2 août 2021. En revanche, aucune carte nationale d’identité à l’ancien format ne pourra être délivrée à partir de cette date.

Vous n’avez donc pas besoin de renouveler votre carte actuelle de manière anticipée si elle est encore valide. Ce n’est qu’à partir de 2031 que vous ne pourrez plus voyager dans l’espace européen avec votre ancienne carte.

La durée de validité de la nouvelle carte sera de dix ans, et non plus de quinze ans, pour respecter le règlement européen.
Image par TheDigitalWay de Pixabay

Brexit : Les règles européennes ne s’appliqueront plus au Royaume-Uni après le 31 Décembre 2020

A quelques jours du Brexit…
 
Alors que les négociations continuent à Bruxelles dans l’optique d’éviter un No deal, une chose est certaine : les règles européennes ne s’appliqueront plus au Royaume-Uni après le 31 décembre 2020.
 
Bien que la période de transition ait permis aux entreprises, aux ressortissants français, aux étudiants qui envisageaient la poursuite d’études Outre-Manche d’anticiper et de se préparer, la complexité de cette situation nouvelle est bien réelle.
 
Afin d’obtenir des informations précises, n’hésitez pas à consulter les sites des Ministères dont relèvent vos problématiques. Les foires aux questions sont un bon point d’entrée : elles donnent des explications claires et concises que vous pourrez approfondir si besoin.
 
Quant aux ressortissants britanniques résidant ou travaillant en France au 31/12/2020, ils vont devoir dorénavant disposer d’un titre de séjour, obligatoire à compter du 1er octobre 2021. La demande devra être déposée avant le 1erjuillet 2021 sur la plateformehttps://contacts-demarches.interieur.gouv.fr. Le titre de séjour s’applique aussi bien entendu à tous les nouveaux arrivants après le 1er janvier 2021.
 
Besoin d’aide pour la gestion de cette procédure ?
RelocationZen vous accompagne dans les démarches administratives depuis près de 10 ans.

Défenseur des droits : une activité croissante pour une institution « gardienne du droit » :

« Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés » – article 71-1 de la Constitution, source defenseurdesdroits.fr
Le Défenseur des droits dresse le bilan de son action au cours de l’année 2019 dans son rapport d’activité publié le 8 juin 2020.
Cette autorité constitutionnelle indépendante a vu au fil des ans s’élargir le périmètre de ses domaines d’intervention.
Le nombre de réclamations reçues par le Défenseur des droits a augmenté de 7,5% par rapport à 2018 et de 40,3% par rapport à 2014. Plus de 103 000 dossiers ont été traités : ils concernent en priorité les domaines de la protection et de la sécurité sociale, du droit routier et des droits des étrangers.
 
En 2019, le Défenseur des droits a recensé 61 596 réclamations sur l’accès aux services publics (+78,4% par rapport à 2014). Précarité administrative, inégalités territoriales, droits sociaux contestés : le Défenseur est d’abord identifié comme l’interlocuteur des administrés en litige avec des services publics déficients. Il n’hésite pas à ce titre à pointer les « effets délétères de [leur] évanescence […] sur les droits des usagers », les publics les plus fragiles pâtissant du recul de la présence humaine aux guichets ainsi que de la dématérialisation des démarches.
 
En conclusion, Jacques Toubon caractérise la mission du Défenseur des droits : « gardien de la rigueur, de l’autonomie, de l’efficacité du droit face aux simplifications, aux essentialisations, aux replis identitaires ».
 
Si vous rencontrez un blocage avec une administration, l’équipe de RelocationZen peut vous aider à monter un dossier de réclamation auprès du Défenseur des droits.

Couple en expatriation, couple en confinement

En ce moment si particulier, on parle beaucoup des familles en confinement, de comment gérer aux mieux les enfants, comment les occuper, bref des difficultés d’un confinement en famille.

Mais nous n’oublions pas non plus les familles « à deux » car pour eux aussi ces moments peuvent être difficiles. Il y a des moments de « lune de miel » mais aussi des moments de « blues » surtout pour des couples d’expatriés, loin de leurs racines, qui vivent de grands changements de façon isolée.

Aujourd’hui plus que jamais il faut se serrer les coudes pour protéger, préserver et faire évoluer cet équilibre d’expats confinés. Pourquoi ne pas s’éloigner un peu pour mieux se retrouver ? Se créer un espace chez soi uniquement à soi, pour des activités individuelles ? Soyez créatifs, imaginatifs. Finalement c’est simple, sain et cela permet de mieux se retrouver après la journée, comme si on avait passé la journée au travail 😉

Les couples #expatrie qui ont vécu la distance géographique comprendrons ;-))

Courage à tous

Contact

Être consultante en Relocation en confinement 

Le travail d’ange gardien de l’installation dans un autre pays est une des nombreuses professions à l’arrêt ou presque en ce moment si particulier. 

Néanmoins il y a des choses à faire ! 

Préparer une mission dans le long terme n’est pas facile, car on ne sait pas exactement quand on pourra véritablement passer à l’action. 

Une de tâches les plus importantes en tant que consultante en Relocation est de rassurer les clients, ne pas casser leurs rêves tout en les aidant à garder les pieds sur terre... C’est un travail d’accompagnement, de conseil, d’harmonisation. 

Avec le confinement, le Covid-19 aujourd’hui, nous gérons à distance cette tâche délicate et bienveillante de tranquilliser nos clients. Ce n’est pas simple car un déménagement est déjà un traumatisme en soi. Alors lorsqu’un virus qui bloque tout vient se greffer à tout cela, on est bien désemparé. Gardez courage, on va y arriver ensemble !

Chiara